« Dans cette forêt […], ce que je vois, ce que je ressens, c’est la simplicité, l’harmonie et la sérénité […] et c’est ce que les opérateurs économiques doivent également ressentir grâce au projet de facilitation des échanges ».
C’est dans ces termes que Rosianna Andrianasolo Manitra résume sa vision de la facilitation des échanges. Aux trois piliers formant le socle de l’Accord sur la facilitation des échanges de l’OMC – simplification, harmonisation et modernisation – elle ajoute la transparence des procédures. Cet ensemble de mesures et de principes a un objectif central : réduire les délais – et les coûts associés – du passage des marchandises aux frontières.
De la théorie à la pratique
Cherchant à passer de la théorie à la pratique, le Comité national de Facilitation des Echanges (CNFE) de Madagascar a choisi de donner une voix à toutes les parties prenantes du processus d’importation-exportation. Le CNFE souhaite également favoriser la pluridisciplinarité au sein de l’instance. La mise en place du certificat phytosanitaire électronique au sein du ministère de l’Agriculture illustre la capacité du CNFE à créer les conditions d’une facilitation des échanges saine et efficiente, impliquant décideurs et praticiens.
Le portail d’informations commerciales
Au cœur de la région rizicole d’Itasy, Joeline Hariniaina, membre du secrétariat permanent du Comité National sur la Facilitation des Echanges (CNFE) et fonctionnaire du ministère en charge du commerce, aborde les enjeux de production et de consommation du riz à Madagascar. La riziculture est ressource essentielle de l’économie agricole du pays et de l’alimentation des Malgaches.
Joeline Hariniaina souligne que Madagascar importe également des quantités importantes de riz pour satisfaire la demande locale. Pour suivre au mieux les dynamiques d’importation et les règles qui s’y attachent, il est essentiel de disposer d’outils de mesure et de centralisation de l’information. Le Portail d’Information commercial (PIC) de Madagascar, développé dans le cadre des travaux du CNFE, remplit cet objectif.
Une information transparente, facilement accessible et crédible permet aux agents économiques d’économiser du temps et de l’argent, d’éviter des erreurs coûteuses et d’être plus efficients sur le marché. Les décideurs politiques, nous rappelle Joeline Hariniaina, bénéficieront aussi du PIC, puisqu’il permettra une prise de décision informée et chiffrée. Enfin, l’agrégation de statistiques et d’informations réglementaires offrira aux chercheurs des sources fiables pour mener à bien leurs travaux.
Le portail d’information est désormais accessible sur ce lien:
Rosianna Andrianasolo
Joeline Hariniaina